Quelques
règles utiles, non exhaustives, à savoir devant un épanchement
liquidien (pleural ou péritonéal) (DR J BADREDDINE)
SUR
LE PLAN MORPHOLOGIQUE :
Généralement,
le diagnostic de malignité est aisé devant des anomalies
cytologiques évidentes tel que :
Pléomorphisme
nucléaire, multi nucléation avec atypies et hyper chromatisme,
haut rapport nucléo cytoplasmique, nucléole, etc.… et ceci
indépendamment de l’arrangement cellulaire
La
difficulté réside lorsqu’il n’y a pas d’amas cellulaires
compacts au faible grossissement et que les cellules ne montrent pas
d’atypie franche comme c’est le cas souvent des carcinomes
mammaires métastatiques.
Dans ces conditions, l’IHC est
d’un apport diagnostique très utile :
UN MARQUAGE
DIFFUS
INTRA CYTOPLASMIQUE AVEC L’EMA, EST D’UNE AIDE CAPITALE.
En
plus, une positivité des cellules tumorales avec les RE permet de
confirmer une origine mammaire de l’épanchement tumoral.
DONC
EN CAS D’EPANCHEMENT LIQUIDIEN, LA PRESENCE DE :
1 /Amas
compacts à bords lisses et /ou
2/
Amas compacts papillaires d’assez grande taille et/ou
3/
Deux types cellulaires , à savoir, cellules isolées ou en amas
peu cohésifs de cellules mésothéliales réactionnelles coexistant
avec des amas compacts de cellules atypiques et /ou
4/
Des groupes de cellules en bague à chaton ( à ne pas confondre avec
des cellules mésothéliales réactionnelles ou irritées qui peuvent
être vacuolaires mais lesquelles ne sont jamais agencées en groupes
ou en amas compacts) et/ou
5/
Noyaux se moulant les uns contre les autres, caractéristiques de
carcinomes à petites cellules et/ou
6/
Anomalies nucléaires
TOUS
CES CRITERES SONT DES SIGNES CYTOLOGIQUES DE MALIGNITE.
SUR
LE
PLAN IMMUNOHISTOCHIMIQUE (IHC) :
Retenir
qu’il n’y a pas un seul anticorps pour différencier cellules
bénignes des cellules malignes
D’où
utiliser un panel d’anticorps utile pour différencier les cellules
mésothéliales réactionnelles de la plupart des cellules
épithéliales le plus souvent rencontrées dans l’épanchement
liquidien :
EMA :
Malin (adénocarcinome, mésothéliome malin),
ACE
(monoclonal) : Malin (adénocarcinome),
Ber-EP4 :
Malin (adénocarcinome),
LeuM1
ou CD15 : Malin (adénocarcinome),
Desmine :
Bénin (cellules mésothéliales réactionnelles),
ATTENTION :
Possibilité de faux positifs notamment dans les épanchements
péritonéaux chez les femmes, sachant que les cellules épithéliales
d’origine Mullérienne comme celles rencontrées dans les
endosalpingioses peuvent exprimer certains de ces antigènes
LA
COMBINAISON EMA-ACE+ EST UTILE POUR DETECTER LES ADENOCARCINOMES
DANS LES EPANCHEMENTS LIQUIDIENS. TOUJOURS INCLURE DANS LE PANEL,
L’EMA (clone E29), POUR DIFFERENCIER BENIN VERSUS MALIN.
Dans
les épanchements réactionnels :
Les cellules mésothéliales sont EMA-, Calrétinine+
L’EMA
est positive à la fois dans les adénocarcinomes et dans les
mésothéliomes malins mais avec une expression différente :
Intra
cytoplasmique
dans les adnk et membranaire,
« en flamèche »,
dans les mésothéliomes
Rappel :
Dans les épanchements péritonéaux chez les femmes, des cellules
dérivant de lésions comme endosalpingiose/endométriose, peuvent
être EMA+
LA
DESMINE dont l’inclusion dans le panel d’anticorps est utile,
marque les cellules mésothéliales réactionnelles, ceci est
d’autant plus intéressant chez les femmes qui se présentent avec
un épanchement péritonéal, que cet anticorps n’est pas exprimé
dans les cellules épithéliales d’origine Mullérienne , que çà
soit de nature bénigne ou maligne
AUTRES
MARQUEURS :
L’E-CADHERINE :
Il est exprimé dans les mésothéliomes malins et certains adnk.
Il
n’est pas exprimé dans les cellules mésothéliales réactionnelles
MOC-31 :
Antigène spécifique épithélial et marqueur sensible pour les adnk
GLUT-1 :
Il est exprimé dans les épanchements malins et permet de
différencier épanchement réactionnel d’une métastase d’un
adnk, particulièrement d’origine pulmonaire et ovarienne
Il
est également positif dans les adnk d’origine gastro intestinale
et mammaire
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