mercredi 6 septembre 2017

EPU CYTO THYROIDE - 26 MARS 2015- B. COCHAND-PRIOLLET

TERMINOLOGIE BETHESDA 2009-2010
EXPOSITION DES DIFFERENTES CATEGORIES ET SOUS CATEGORIES
LECTURE DE LAMES AVEC MULTITETES ET COMPARAISON GIEMSA ET
TECHNIQUE EN MONO COUCHE (Thin Prep)

INTEREPREATION ET CRITIQUE DES COMPTE RENDUS ENVOYES
PREALABLEMENT PAR LES PARTICIPANTS AVANT LA REALISATION DE
LA SESSION PRESENTIELLE

[Sont recommandés :
« Blue Book » : The Bethesda System for reporting Thyroid Cytopathology »
Anticorps intéressants:
TPO 47: Excellent marqueur de bénignité
CK19, HMBE1 : Marqueurs de malignité : Cancers papillaires et/ou vésiculaires]

CRITIQUE DES COMPTE RENDUS :
Globalement on s’en sort pas mal ! (du moins en ce qui nous concerne)
Remarques :
En ce qui concerne la conclusion :
- Eviter de dire des « bla bla » !
- Rester concis et dans l’ordre :
a- Prélèvement satisfaisant ou non
DR BADREDDINE J. MARS 2015 Page 1
b-Terminologie de Bethesda 2010 :
b1- Catégories :
Non diagnostique- Bénin (ne pas mettre par ex, absence de cellule suspecte de
malignité)- Lésion Folliculaire de Signification Indéterminée (LFSI) /AUS -
Néoplasme folliculaire- Lésion suspecte de malignité- Lésion maligne
b2- sous catégories :
Nodule vésiculaire- Nodules hyperplasiques- thyroidite lymphocytaire chronique
de type Hashimoto- thyroidite de De Quervain (rarement ponctionnée, plutôt
clinique)- Quelques cellules atypiques ou nombreuses cellules oncocytaires dans
le cadre d’un goitre par ex, rares structures micro vésiculaires ou ponctuelles
(cas de LFSI/AUS)- Néoplasme folliculaire (en cas de présence de nombreuses
structures micro vésiculaires) ou lésion suspecte à cellules oncocytaires (éviter
de dire à celules de Hurthle, terme donné par les américains chez les chiens !)-
Lésion supsecte de carcinome papillaire, de cacinome médullaire etc... ;- lésion
maligne de type carcinome papillaire, de type médullaire etc…)
b3- recommandations :
Non diagnostique : si nodule solide, 2eme ponction
si nodule kystique, corréler avec échographie
Reaspirer les zones suspectes sous écho, 3 mois apres la 1ere
ponction
Benin : Simple contrôle echographique à 6-18 mois d’intervalle pendant une
période de 3 à 5 ans
LFSI : si TSH basse, envisager une scinti, sinon à recontroler dans 3 à 6 mois
sous US
Neoplasme folliculaire : Contrôle chirurgical (lobectomie)
Lésion suspecte de malignité : Contrôle chirurgical ou traitement médical
spécifique
Lésion maligne : Contrôle chirurgical ou traitement médical spécifique
Commentaires, si nécessaire
DR BADREDDINE J. MARS 2015 Page 2
EN RESUME :
La conclusion doit comprendre :
>La qualité du prélèvement (satisfaisant ou non satisfaisant)
>La catégorie
>La sous catégorie
>Les recommandations
>Les commentaires (si nécessaire)
CONCERNANT LES LESIONS KYSTIQUES :
Eviter de dire KYSTE COLLOIDE :
> Si la ponction est totalement colloïde, acellulaire : la classer dans la catégorie
BENIN même s’il n’y a pas de cellules
> Si la ponction est colloïde avec présence çà et là, d’histiocytes et de leucocytes
polynucléaires : c’est NON DIAGNOSTIQUE (1 Bethesda 2010)
EXIGER TOUJOURS AU MOINS 6 AMAS DE 10 CELLULES
MAIS QUELQUES EXCEPTIONS :
1-En cas de thyroïdite lymphocytaire ou nodules inflammatoires (Catégorie
BENIN)
2- Nodules avec présence de quelques cellules atypiques et ce même si le nombre
requis de cellules vésiculaires n’est pas atteint (Catégorie LFSI/AUS)
DR BADREDDINE J. MARS 2015 Page 3
SURVOL DES CATEGORIES :
CATEGORIE BENIN :
Nodule(s) Vésiculaire(s) : Placard lâches, « on circule entre les noyaux », colloïde
craquelée, nombreux placards et enroulements des vésicules (à faible
grossissement), de temps en temps il y a des cellules plus grandes d’habitude et
un cytoplasme parfois étiré, parfois pigmenté : est ce des macrophages ? des
cellules épithéliales ? Ce sont plutôt de cellules dystrophiques.
Thyroidite chronique lymphocytaire de type Hashimoto :
-Cellularité variable
-Population lymphocytaire polymorphe avec des plasmocytes et macrophages
-Cellules épithéliales folliculaires
-Cellules oxyphiles
-Rainures
-Parfois atypies plus marquées
Thyroidite de De Quervain (rarement ponctionnée) :
-Cellularité faible
-Cellules géantes multinucléees + colloide
-Granulomes épithélioides
-Fond inflammatoire
-Cellules folliculaires peu nombreuses
DR BADREDDINE J. MARS 2015 Page 4
CATEGORIE 3 BETHESDA : LFSI/AUS
9 CRITERES :
1-Présence de quelques micro vésicules
2-Prédominance d’oncocytes dans un contexte cellulaire faible
3-Prédominance d’oncocytes dans un contexte de thyroïdite lymphocytaire ou
d’un goitre
4-Atypies nucléaires
5- Atypies Cyto Nucléaires (ACN), dûes à des artéfacts
6-Aspects focaux pouvant évoquer un carcinome papillaire
7-Cellules lymphoïdes atypiques
8-Cellules atypiques de bordure de kyste
9- Autre
CATEGORIE 4 OU NEOPLASME FOLLICULAIRE :
-Richesse cellulaire
-Nombreuses structures micro vésiculaires
-Diminution de la colloide
-Augmentation de la taille des noyaux
LESION MALIGNE : CARCINOME PAPILLAIRE :
-Richesse cellulaire
-Placards à bords rigides
-Noyaux augmentés de taille : x 1.5 La taille des hématies et quand « on ne peut
pas circuler entre les noyaux » ; les noyaux étant proches les uns des autres
avec déformations réciproques
Incisures nucléaires
Vraies pseudo inclusions intra nucléaires (arrondies)
DR BADREDDINE J. MARS 2015 Page 5
ASTUCES :
- si pseudo inclusions intra nucléaires « en bulle de savon », penser à la variante à
cellules hautes ou tall cell carcinoma du carcinome papillaire
-Se méfier de l’abcès thyroïdien!:
En cas de nombreux leucocytes polynucléaires et sujet âgé, penser
systématiquement à chercher des cellules atypiques, pour ne pas passer à côté
d’un cacinome anaplasique de la thyroide
UN MOT SUR LES CRITERES RADIOLOGIQUES ou Score TIRADS
à connaitre :
TI-RAD 0 : Evaluation en attente
TI-RAD 1 : Normale
TI-RAD 2 : Lésion Bénigne (surveillance possible)
TI-RAD 3 : Très probablement bénin (prélèvement en fonction de la taille et du
contexte)
TI-RAD 4A : Faible suspiscion de malignité (prélèvement conseillé)
TI-RAD4B : Forte suspiscion de malignité (prélèvement conseillé)
TI-RAD 5 : Lésion pratiquement maligne (prélèvement conseillé)
TI-RAD 6 : Carcinome prouvé histologiquement
DR BADREDDINE J. MARS 2015 Page 6
UN MOT SUR LA TECHNIQUE MONOCOUCHE :
En comparaison avec la technique du Giemsa, les caractéristiques cyto nucléaires
sont mieux mises en évidence qu’avec le giemsa, notamment dans les carcinomes
papillaires, où l’aspect des noyaux se rapproche quasiment de ce qu’on voit en
histo (chromatine, contours nucléaires…)
L’autre intérêt c’est qu’on peut faire de l’immuno sur le culot inclus en paraffine
(CK19 , TPO, HEMB1…) en cas de LFSI par exemple
Enfin, ils sont très extempo Thyroïde !!

DR BADREDDINE J. MARS 2015 Page 7

PD-L1 commentaires

Expérience personnelle d'une oncologue (USA):

Elle ne demande pas le testing en pratique quotidienne de PD–L1, sachant que les inhibiteurs de PD–1 et PD–L1ont démontre un bénéfice clinique chez les patients ayant a la fois des tumeurs PD-L1+ et PD-L1- avec une réponse thérapeutique de environ 30% et 10% respectivement.
Elle considère le testing IHC pour le PD-L1 chez les patients qui ont progresse lors de traitements antérieurs qui sont non fumeurs et sont EGFR mutés, ALK réarrangés et qui ne sont pas candidats pour une thérapie ciblée additionnelle. Ceci a cause (comme dans le groupe de CHECKMATE 057 et KEYNOTE 010), de la présence d'une réponse inférieure aux inhibiteurs
de l'immunité Checkpoint comparée a la chimiothérapie:
SI LEURS TUMEURS SONT PD-L1-, UNE CHIMIOTHERAPIE EST CONSIDEREE
SI EXPRESSION SUPERIEURE OU EGALE A 1% DES CELLULES TUMORALES POUR L'ANTI PDL1: DANS CE CAS, LES PATIENTS PEUVENT BENEFICIER DE PEMBROLUZIMAB OU DE NIVOLUMAB

Attitude actuelle consiste a étudier en première ligne PEMBROLUZIMAB  ET NIVOLUMAB chez les patients ayant plus ou egal a 50% des cellules tumorales PD-L1+ en IHC: Certaines zones tumorales peuvent etre PD-L1-: Ce i explique pourquoi les patients qui sont PD-L1- répondent aux traitements, parce qu ils sont effectivement PD-L1+.

NOTES:
1/ Comment expliquer qu'un seul groupe de patients peuvent bénéficier d'une immunothérapie PD1/PD-L1, indépendamment de l'expression de PD-L1 dans les cellules tumorales. Deux explications s'imposent:
a/ Absence de méthode de standardisation de détection de PD-L1
b/ Variables par rapport aux patients, tel que: âge, poids, microbiota. Elles influencent la réaction immunitaire au cancer et par conséquent la réponse a l'immunothérapie

2/ Différents anticorps et différents protocoles  d'immunomarquage: PROBLEME!: Anticorps contre la même protéine mais spécifiques pour différents épitoges: D'ou faible homogénéité, faible reproductibilité et résultats discordants.
En effet, l'épitoge cible reconnu par l'anticorps utilise affecte l'immunomarquage de PD-L1 de même que l'évaluation de son scoring.

3/ Non seulement les cellules tumorales mais aussi les cellules lymphocytaires infiltrantes ou TILs peuvent exprimer le PD-L1.
En particulier, le nombre des TILs et la proportion des cellules T positives pour le PD-L1 ou le PD1, sont considérés comme indices de la réponse au traitement anti PD-L1/PD1 dans beaucoup de tumeurs.

4/PD-L1 est un marqueur "hétérogène" et "dynamique".
Concernant l' hétérogénéité, le PD-L1 est exprime dans différents types de cellules et l immunomarquage peu être détecté dans le cytoplasme ou la membrane ou les deux.
En plus, il a été démontré que combien l expression de PD-L1 peUt varier dans la même tumeur selon le grade de différenciation de la tumeur.

La chimiothérapie et la thérapie ciblée peuvent induire une expression de PD-L1 dans les" immuno therapy naive tumours."

Dr Badreddine